Depuis le 1er mars 2025, les employeurs d’au moins 1 000 salariés doivent publier la répartition des femmes et des hommes parmi leurs instances et cadres dirigeants, et les entreprises d’au moins 50 salariés doivent rendre public leur Index égalité professionnelle.
Initialement mises en place dans un objectif de sensibilisation, ces mesures sont vouées à évoluer vers un cadre plus contraignant dans les années à venir.
Les entreprises et UES (Unités économiques et sociales) de plus de 1 000 salariés devaient publier, avant le 1er mars 2025, l’état de la répartition des femmes et des hommes dans les catégories suivantes :
Les écarts de représentation doivent être calculés sur une période de 12 mois consécutifs, correspondant à l’année comptable de l’entreprise.
Le calcul prend en compte le temps statutaire de chaque femme et chaque homme dans les fonctions de cadre dirigeant ou de membre d’une instance dirigeante, indépendamment du temps réellement exercé dans ces fonctions (c’est-à-dire, sans compter les absences, congés, missions temporaires, etc.)
Seuls les cadres dirigeants au sens de l’article L. 3111-2 du Code du travail sont pris en compte. Les salariés soumis à une convention de forfait en jours sont ainsi exclus, conformément à la jurisprudence de la Cour de cassation.
Enfin, le calcul des écarts est impossible dans les cas suivants :
Ces obligations découlent de la loi « Rixain » du 24 décembre 2021, visant à accélérer l’égalité économique et professionnelle. Elle marque le passage d’une approche de sensibilisation à une approche coercitive : en effet, dès 2025, les entreprises ou UES d’au moins 1 000 salariés devront non seulement rendre publiques ces informations, mais aussi agir si la proportion d’hommes ou femmes est inférieure à un seuil déterminé.
Du côté des entreprises d’au moins 50 salariés, c’est l’Index égalité professionnelle qui constitue une obligation annuelle. Celui-ci, noté sur 100 points, repose sur 4 ou 5 indicateurs, qui varient selon la taille de l’entreprise :
La plupart des informations nécessaires figurent dans la base de données économiques et sociales des entreprises. Pour faciliter le calcul et la déclaration de l’Index, vous avez le choix entre plusieurs outils :
Les résultats de l’Index (y compris la note globale et les indicateurs) doivent rester accessibles jusqu’à la publication du nouvel Index l’année suivante. Les mesures correctives et objectifs de progression doivent apparaître jusqu’à ce que l’Index égale :
En cas de non-publication des résultats, l’entreprise s’expose à une pénalité pouvant atteindre 1 % de son total des salaires annuels. De la même manière, l’absence de mise en place ou d’efficacité des mesures correctives exposent l’entreprise à des sanctions similaires.
Les entreprises d’au moins 50 salariés doivent (tout comme celles d’au moins 1 000 salariés) transmettre l’index et les détails des indicateurs à leur CSE, ainsi qu’à l’Inspection du travail via le site egapro.travail.gouv.fr.
Grandes entreprises (1 000 salariés et plus) : consultez le site du Ministère du travail.
Entreprises d’au moins 50 salariés : retrouvez les obligations spécifiques en matière d’égalité professionnelle sur service-public.fr.
Par mail à l’adresse suivante
service.entreprises@adep.com
Par téléphone au numéro suivant :
Guadeloupe : 0590 38 33 00
Martinique : 0596 61 22 44
Guyane : 0594 25 11 00
La Réunion : 0262 34 03 03
Mayotte : 0269 60 24 88
Métropole : 04 67 30 72 67